Microbiote intestinal

« Toute maladie commence dans les intestins »  Hippocrates

« Le Leaky Gut Syndrome est probablement la cause méconnue principale de la majorité des maladies chroniques » Professeur Vincent Castronovo

L’intestin n’est pas un organe inerte et stérile, ni simplement un tuyau. Il s’agit d’un territoire anatomique en perpétuelle évolution dynamique, notamment en raison de la présence d’une colonie bactérienne « hôte » propre à chacun.  Cet écosystème intestinal comporte trois composantes : la flore, la muqueuse et le système immunitaire intestinal. L’intestin est le premier organe lymphoïde de notre corps. Ces trois composantes se trouvent en interaction et en interdépendances permanentes : ce qui veut dire que la qualité, les fonctions et l’intégrité de chacune dépendant étroitement et directement des deux autres. 

Un trésor, univers de bactéries, levures, champignons, virus… dix fois plus important que le nombre total de nos cellules, loge dans notre tube digestif, c’est notre microbiote intestinal (anciennement appelé flore intestinale). 

Il pèse +/- 2kg alors que notre cerveau lui fait 1,5kg.

Plusieurs milliers d’espèces de bactéries identifiées dans cet autre monde.

Leurs gènes dans la globalité sont 150 fois plus diversifiés (dans le monde) que ceux de nos cellules, ce qui nous amène à plusieurs millions de gènes.

Mais chacun de nous n’est porteur que d’une partie de ces espèces bactériennes. Environ 160 d’entre elles sont retrouvées chez tous.

Ce qui fait que chacun d’entre nous, qui existe grâce à 23.000 gènes hérédités de l’ovule et du spermatozoïde qui ont permis notre conception, est porteur d’une usine biochimique beaucoup plus riche encore de 500 à 800.000 gènes, soit 25 à 40 fois notre génome.

Notre métagénome, nom de l’ensemble des gènes des bactéries qui nous habitent, est bien plus riche que notre propre génome.

Parallèlement le système nerveux entérique, qui contient autant de neurones que dans la moelle épinière, plus de neurones que le cerveau d’un chien, communique aussi avec notre cerveau et joue un rôle majeur dans nos émotions.

A quoi servent-elles ? 

Elles nous permettent de digérer des glucides complexes et des fibres que notre estomac et notre pancréas ne sont pas capables de digérer et contribuent de ce faite à nos apports énergétiques.

Elles modulent notre appétit en envoyant, en fonction des apports, un signal au cerveau appelé acide propionate .

Ce même propionate influe sur la vitesse de notre vidange gastrique.

Une bonne flore qui sécrète la bonne quantité de propionate contribue à la fois à un appétit adapté et à réduire les risques d’intolérance au glucose. On voit là un mécanisme par lequel une dysbiose peut contribuer au surpoids.

Mauvaise alimentations, sucres rapides, graisses saturées, protéines animales -> bactéries pathogènes et une tolérance au glucose qui diminue aux repas suivants.

Les bactéries de notre colon émettent aussi l’acide butyrique, un carburant -> nutritifs des cellules de la paroi du colon, les colonocytes, leur donnant de l’énergie indispensable, pour sa maintenance et pour lutter comme barrière opposée aux bactéries, aux endotoxines, polluants, aliments mal digérés, qui ne doivent pas passer dans le sang. 

Cette barrière est une frontière sélective. 

Si elle ne fonctionne pas bien des passages indésirables (endotoxines, LPS ) se produisent qui peuvent engendrer de l’inflammation générale, des intolérances alimentaires et même des modifications du fonctionnement cérébral.

L’acide butyrique est aussi un agent anti inflammatoire.

Les bactéries produisent aussi entre autre l’acétate, aussi substrat énergétique pour les colonocytes. 

Notre microbiote contribue aussi à synthétiser la vit K qui a aussi des rôles importants d’anti inflammatoire, de protection cardiovasculaire.

La paroi de notre colon héberge aussi de nombreuses cellules impliquées dans l’immunité dont les activités sont modulées par les bactéries, celles-ci sont tolérées par notre système de défense immunitaire. 

Un manque de richesse de ces bactéries dès notre naissance, comme un déséquilibre au profit de bactéries pathogènes, entrainent des défauts de tolérance à des antigènes rencontrés ultérieurement ---> maladies inflammatoires et intolérances alimentaires beaucoup plus élevées.

Nos partenaires microbiens peuvent aussi à partir de graisses saturées produire localement des hormones sexuelles, en particulier œstrogènes, qui peuvent s’ajouter aux œstrogènes endogènes et contribuer aux problèmes d’hyperoestrogènie. 

Nos partenaires microbiens peuvent aussi découper les grosses molécules de polyphénols pour qu’elles soient mieux assimilées dans le sang, nos tissus et organes.

Une flore déséquilibrée sous l’effet d’une alimentation défavorable (candidat p exempl) peut dégrader des acides aminés comme le tryptophane et la tyrosine !

Le tryptophane est déjà très rare et essentiel à la production de nicotinamide, élément clé des défense hormétiques contre de nombreux stress et de ce faite la vitamine la plus importante dans la maintenance d’une longévité en bonne santé. Impliquant les chaines cérébrales indolamines et cathécholamines.

Autrement dit mal nourrir sa flore peut contribuer à altérer nos facultés intellectuelles, la maitrise de nos pulsions, nous rendre irritables et déprimés et ceci en accélérant notre vieillissement et en augmentant le risque de maladies dont le surpoids.

Des bactéries indésirables peuvent aussi interférer avec notre production d’un biofacteur BH4 (tétrabioptérine) qui participe à la synthèse de la sérotonine, de la dopamine, de la noradrénaline.

L’inflammation d’une dysbiose peut se propager jusqu’à la barrière hémato-encéphalique qui est censée protéger le cerveau et de ce faite contribuer à un état dépressif.

Un déséquilibre digestif peut donc se répercuter sur notre état de bien-être et même notre comportement.

La qualité des populations bactériennes de notre flore a aussi une répercussion plus basique. Les bactéries partenaires, commensales, doivent maintenir le nombre de bactéries pathogènes suffisamment bas pour qu’elles ne deviennent pas virulentes. Or les bactéries communiquent entre elles. Elles savent donc leur nombre ! Si elles atteignent un nombre critique, elles activent leurs facteurs de virulence !

De ce fait, la simple présence en abondance des bactéries commensales prévient par compétition une prolifération dangereuse des pathogènes.

On appelle cela l’effet contrabiotique.

C’est ce qui explique le succès des probiotiques (bifidus et lactobacillus) contre les gastro-entérites et autres diarrhées infectieuse. 

Mais la qualité de notre flore est aussi un facteur majeur de maintien de l’intégrité de la muqueuse digestive, car elle contrôle : 

-       non seulement les population pathogènes

-       les facteurs inflammatoires

-       l’immunité

-       les systèmes de jonctions serrées entre colonocytes, les cellules qui forment la paroi de notre colon. Des systèmes d’adhérence des cellules entres elles assurent que la paroi joue son rôle de frontière sélective.

Or une dysbiose entraine une inflammation de la paroi du tube digestif et une inflammation est associée à un gonflement et l’induction de zonuline, une protéine qui désorganise un des systèmes les plus importants d’adhérence entre cellule, les jonctions serrées ‘ tight junctions’.

Si la frontière est ainsi désolidarisée, trouée par des pores, on arrive à un ‘leaky gut’, intestin perméable.

Devenir le jardinier de son intestin :

La flore est déséquilibrée et la muqueuse digestive devient source d’inflammation sous l’effet de :

-       l’excès de protéines animales

-       une alimentation industrielle, pesticides (process, additifs)

-       la glycation et l’altération des protéines par la chaleur (Maillard)

-       un excès de glucides rapides, de graisses saturées et de fer

-       la caféine (café/sodas) et l’excès d’alcool

-       les épices agressives

-       un faible apport en végétaux et en produits lacto-fermentés

-       du stress

-       de certains polluants qui modifient la flore et favorisent l’inflammation

-       trop d’antibiotiques

-       les IPP à répétition (anti acide)

Le bon jardinier pour un microbiote en eubiose :

-       remplacer les viandes et protéines animales comme aliments plaisirs occasionnels

-       placer les végétaux et en 1er les légumineuses et les céréales complètes ou semi au centre des repas…

-       privilégier les glucides lents aux rapides

-       remplacer les épices agressives (poivre, chili, harissa, nuoc mam…) par du curcuma, gingembre, girofle, ail, oignon, des herbes…

-       utiliser les huiles riches en Oméga 3 et olive extra vierge

-       ne pas consommer des produits roussis ou carbonisés

-   augmenter l’apport de polyphénols qui ont aussi un impact + sur la flore : myrtilles, cassis, grenade, betteraves, amandes entières, chocolat noir 70% minimum, thé vert dont matcha…

-       manger suffisamment de pré-biotiques (fibres, polyphénols…)

-       préférer les thés verts, infusion hibiscus, roibos au café

-       éviter le prise inutile d’antibiotiques

-       mastiquer et manger lentement

-       éviter la prise chronique d’anti acides (IPP)

-       ne pas manger de trop grosses quantités d’aliments

-       consommer des petits poissons gras

« Notre microbiote intestinal est donc un véritable organe riche et complexe, une carte d’identité unique de l’individu en interaction majeur avec l’hôte, qui joue un rôle de barrière, un rôle métabolique et immunologique, impliqué dans de nombreuses pathologies en cas de déséquilibre. De nombreuses implications restent à explorer, ce qui représente un gigantesque et passionnant défi à relever ! »  Professeur Vincent Castronovo. 

 

Allergie et intolérance alimentaires

Soi et non soi.

Les aliments contiennent des protéines (P) qui sont pour nous des aliens. Elles représentent pour le système immunitaire du ‘non soi’ et se retrouvent face à notre frontière digestive.

Soit ces P alimentaires sont tolérées, soit pas et sont même attaquées comme des envahisseurs microbiens.

De nombreux autres ingrédients d’aliments que les P peuvent engendrer des réactions. De + en + vu notre mode de production des aliments (ultra) transformés.

Nous pouvons aussi être porteur d’un héritage génétique inadapté à la consommation de produits contenant ,par expemple, lactose ou de l’histamine, ce qui mène à des intolérances qui ne mettent pas en jeu le système immunitaire.

Les réactions les + fréquentes que l’on peut subir suite à la consommation d’aliments sont ces intolérances alimentaires ou hypersensibilités.

Les allergies alimentaires restent plus rares, elles peuvent être violentes voir mortelles.

Intolérance ou allergie alimentaires - quelles différences ?

Une intolérance alimentaire est une réaction à des aliments soit parce qu’ils sont

-       Mal métabolisés, c’est le cas du lactose par manque que lactase

-       Capables d’actions pharmacologiques, comme l’histamine, médiateur des allergies classiques

-       Sources d’inflammation du tube digestif, d’altération de la barrière digestive, comme les additifs et polluants…

Symptômes apparaissent entre 1 heure et 48h après l’ingestion, contrairement à l’allergie qui déclenche une réaction immédiate, concernant généralement la peau, les voies respiratoires, le système digestif ou une combi des trois…

On observe selon chaque personne des manifestations très variées, ce qui complique le diagnostic.

Manifestations digestives : aphtes, douleurs abdominales, flatulences, nausées, diarrhée.

Manifestations respiratoires : rhinite, mucus, asthme.

Manifestations cutanées : éruption, urticaire, eczéma, angioedème…

Les déclencheurs les + fréquents :

-       La lactose

-       Le gluten

-       L’alcool

-       Des molécules présentent naturellement dans les aliments comme l’histamine, la tyramine, les salicylates (famille de l’aspirine)

-       Des additifs : benzoates, glutamates…

-       Des colorants …

Les personnes les + à risque d’intolérances alimentaires :

-       Héritage génétique particulier

-       Porteuses de dysbioses, d’inflammation du tube digestif, de perméabilité intestinale, de colopathie, de maladie de Crohn

-       Stressées

-       Qui consomment des aliments industrielles riches en additifs et colorants

-       Qui consomment des produits riches en animaux et pauvres en végétaux

-       Qui sont exposés à la pollution

 

Une allergie alimentaire dépend, elle, d’un mécanisme immunitaire dirigé contre les P de l’aliment. L’allergie est toujours liée à des P.

Les P ont une forme spatiale (épitope) qui est reconnue par les globules blancs.

Toutes nos P ont été identifiées dans le ventre de notre mère comme du ‘soi’. (le complexe majeur d'histocompatibilité, CMH ou HLA, de l'anglais human leukocyte antigen) 

Toutes les autres P sont considérées comme du ‘non soi’ et attaquées comme celles des virus et bactéries. 

Mais dans le tube digestif les P des aliments sont tolérées, ‘apprises‘, par les globules blancs par plusieurs mécanismes faisant intervenir des lymphocytes modulateurs.

Dans l’allergie alimentaire les mécanismes de tolérance ne fonctionnent pas, les lymphocytes du tube digestif sécrètent des messagers d’alerte, des cytokines.

Ces cytokines favorisent la production d’anticorps de type IgE (les mêmes que dans allergies), immuno globuline E, + les mastocytes qui sécrètent de l’histamine.

C’est l’histamine qui produit la plupart des symptômes.

Certaines réactions peuvent ne pas être médiées par les IgE et sont plus mal comprises.

Dans tous les cas il s’agit de réactions immédiates, contrairement à celle des intolérances alimentaires. Une autre différence est que les intolérances alimentaires ne nécessitent pas d’exposition au préalable alors que pour être sensibilisée, la personne qui fait une allergie alimentaire a dû être exposée une 1er x , sans réaction, à l’allergène, que l’on appelle trophallergène (allergène alimentaire).

Enfin l’allergie alimentaire peut être déclenchée par des traces infimes de trophallergène, alors que l’intolérance alimentaire nécessites une certaine quantité d’agent provocateur.

Les différentes allergies :

-       L’asthme

-       La rhinite

-       La sinusite

-       La conjonctivite

-       Les dermites de contact

-       L’eczéma

-       L’urticaire

Les symptômes :

Les symptômes hors du faite qu’ils sont immédiats sont souvent les mêmes que pour les intolérances alimentaires :

-       Symptômes cutanés : démangeaisons, éruptions cutanées, rougeurs, gonflement des lèvres, du visage, des membres

-       Symptômes respiratoires : respiration sifflante, sensation de gonflement de la gorge, difficulté à respirer, sensation d’étouffement

-       Symptômes digestifs : crampes abdominales, de la diarrhée, coliques, nausées, vomissements. S’il s’agit des seuls symptômes détectés, il est rare que cela soit une AA 

-       Autres Symptômes : troubles psychonévrotiques.

Seules les allergies alimentaires peuvent provoquer un malaise, une pâleur, un pouls faible, des étourdissement, même une perte de conscience et surtout le dangereux choc anaphylactique, que l’on classe en réactions de 4 stades de gravité : du 1) trouble cutané à 4) arrêt circulatoire et /ou respiratoire avec même mort possible !

Ces réactions violentes sont dues à des leucotriènes qui proviennent de l’acide arachidonique oxydé, qui au lieu de donner des prostaglandines par la cyclo-oxygénase, sont engendrées par l’action de lipoxygénases.

On note aussi des différences géographiques dans les allergies alimentaires.

Sont les plus à risque d’allergies alimentaires :

-       Les enfants qui souffrent d’eczéma, d’asthme, d’urticaire ou de rhume des foins

-       Ceux dont l’un des deux parents souffrent aussi de l’une de ces formes d’allergie. Seulement 5 à 15 % des personnes qui souffrent d’une allergie alimentaire n’ont aucune prédisposition familiale

-       Les enfants des villes par apport à ceux des campagnes

-       Les enfants obèses possiblement car leur graisse produit des cytokines inflammatoires. Il seraient plus + à risque d’allergie au lait.

 

Allergies croisées

Il s’agit d’allergies à des substances qui se ressemblent chimiquement, spatialement. Ainsi une personne allergique au lait de vache risque fort d’être allergique au lait de chèvre en raison de la similarité de la forme de leurs P.

Certaines sont surprenantes : acariens vs escargots, crevettes vs homards,, crabes, poils de chats vs viande de porcs, plumes d’oiseaux vs œuf !

Cas particulier de maladie Cœliaque :

Elle touche environ 1 personne sur 400 dans nos pays, + fréquente en Angleterre et Ireland

98 % des malades sont porteurs de certains groupes HLA.

Les cœliaque requiert un régime strict sans gluten.

Prévention et traitement des allergies alimentaires :

Le traitement de référence est l’éviction des aliments incriminés.

Tenir compte des co-facteurs : inflammation, dysbiose, perméabilité intestinale qui permet le passage d’antigènes.

Toujours avoir un auto injecteur d’adrénaline qui est le seul traitement capable d’éviter un choc anaphylactique.

Dans certains cas on peut entrer dans un protocole de désensibilisation.

On ne conseille pas l’éviction totale des aliments concernés (sauf gluten qui ⬆︎ la zonuline produits laitiers, aliments industriels…) car une grande partie des mécanismes de tolérance reposent sur l’exposition à ces aliments, et donc des problèmes venants de la porosité de l’intestin, ce qui veut dire que l’on peut réagir à n’importe quel antigène.

C’est l’intestin intolérant, inflammatoire, poreux qu’il faut soigner !

 

L’intolérance aux produits laitiers

On peut manquer d’une enzyme peptidase, nécessaire à la digestion de la P, caséine.

Ou relarguer après digestion d’une partie de la caséine, de la casomorphine, un peptide opioïde pro-inflammatoire qui perturbe aussi le transit intestinal.

Outre ces problèmes intestinaux les chercheurs suspectent que ces mécanismes participent à des processus pathologiques sur d’autre organes dont le cerveau.

On a observé que les peptides opioïdes dérivés de la caséine, mais aussi du gluten, jouent un rôle dans des pathologies comme l’autisme.

Par ailleurs la caséine riche en lysine augmente l’absorption des graisses d’un repas, ce qui est utile pour qu’un nourrisson grandisse vite, mais plus tard contribue aux risques de SP.

Enfin on a trouvé de nombreux polluants dans le lait : perturbateurs endocriniens, médicaments, métaux lourds… qui contribuent aux effets inflammatoires et perturbent la flore intestinale, avec toutes les répercutions, dont les intolérances alimentaires …

 

L’intolérance au gluten

Le gluten est constitué de différentes P qui jouent un rôle de glue, de liant, qui rend la panification plus facile.

Le gluten est un mélange de prolamines et de gluténines, deux familles de P.

Certaines P de la famille des prolamines se retrouvent dans de nombreuses céréales comme le blé : la gliadine dans le blé, l’épautre, et le kamut, la sécaline dans le seigle, l’hordéine dans l’orge.

Les glutéines sont généralement moins offensives.

Les symptômes principaux de l’intolérance au gluten sont :

-       Ballonnements et douleurs abdominales chez 80% des patients

-       Troubles du transit chez 70%

-       Nausées chez 20%

-       Céphalées 23%

La gliadine, est également une protéine du gluten qui augmente et stimule la production de la zonuline.

C’est une P inflammatoire proche d’une toxine du choléra, découverte en 2000. (Zonula Occludens Toxin - The Lancet) 

Elle entraine une ouverture des jonctions serrées entre les cellules de la paroi intestinale, ce qui entraine une perméabilité anormale et le passage de P insuffisamment digérées, dans le sang, capables de déclencher des réactions immunitaires.

Cette perméabilité anormale, leaky gut, permet le passage d’endotoxines (LPS) très inflammatoires qui proviennent soit des bactéries de l’intestin, soit présents dans des aliments.

Cela permet de mieux comprendre la participation de l’inflammation du tube digestif dans le surpoids, le diabète, les allergies, l’inflammation, les pathologies auto-immunes, maladies neurodégénératives, dans lesquelles on montre de + en + la présence simultanée dans l’intestin et dans le cerveau de P modifiées, pathogènes et même de troubles psychiques.

Le traitement consiste non seulement à une éviction du gluten, qui n’a pas à être aussi stricte que pour la cœliaque , mais associée au protocole global pour les intolérances alimentaires. 

 

Ne faite pas d'auto-médication ! Consulter toujours un spécialiste !  

Non exhaustif, en cours de rédaction.

Sources : docteur JP Curtay, Pierre Van Vlodorp CFNA, CERDEN, Denis Riché ' Micronutrition, santé et performance'